Ghazaouet : L’école de pêche bientôt opérationnelle


La nouvelle école aura pour mission de former des patrons côtiers, des patrons de pêche ainsi que des électro-motoristes.
«La nouvelle école de formation des techniques de pêche et d’aquaculture de Ghazaouet sera opérationnelle très prochainement», a indiqué le directeur de la pêche et de la ressource halieutique lors d’une visite sur les lieux. Cette nouvelle infrastructure, située au lieudit «la batterie» à l’entrée Est de la ville, et dont la conception architecturale constitue une réplique d’un bateau jusqu’au moindre détail décoratif, disposera d’une capacité d’accueil de 250 places pédagogiques et d’un internat de 140 lits. Le futur centre de formation, qui s’étend sur près de 3 hectares, comprendra 6 ateliers où seront dispensés les cours pratiques dans différentes spécialités, la mécanique, la maintenance navale, l’aquaculture, la filature pour le métier de ramendeur ainsi que des cycles de formation aux marins et matelots qualifiés.
Un lot d’équipements, de mobiliers pédagogiques et de laboratoires ainsi que des appareils techniques (le simulateur de navigation) a déjà été acquis. D’envergure régionale, l’ETPA de Ghazaouet aura pour mission de former, au profit de la corporation des gens de la mer, des patrons côtiers, des patrons de pêche, des électro-motoristes… En outre, il aura pour objectif de vulgariser les techniques de l’aquaculture, un créneau appelé à se développer eu égard aux nombreux projets qui y sont inscrits. Ainsi, il est utile de signaler que la nouvelle école de formation pourra recevoir, en fonction des capacités d’accueil de l’internat, les stagiaires provenant d’autres ports de pêche et même des villes de l’intérieur qui se sont lancées dans l’aquaculture.
Un créneau appelé à se développer

L’attente des pêcheurs de Ghazaouet aura finalement duré 40 ans pour voir enfin s’élever à leur portée une école de formation des techniques de pêche à même d’atténuer le déficit en compétences techniques de pêche et d’élever le niveau des pêcheurs. La dernière école des mousses, qui se chargeait de la formation des pêcheurs, a fermé ses portes en 1971. Et, depuis, le métier de pêcheur se transmet de père en fils. Dans un autre contexte, et dans le cadre du schéma directeur de développement du secteur de la pêche qui s’étale sur les 15 années prochaines, l’on prévoit la création d’une zone de gestion intégrée de la pêche et de l’aquaculture (GIPA) et qui verra la réalisation de plusieurs projets dont principalement la construction d’un port de pêche de catégorie 1 au niveau de la station balnéaire de Sidi Youchaa située entre Nedroma et Ghazaouet.
«Ce projet sera d’une grande importance pour le développement du secteur au niveau local. Il permettra la redynamisation de cette zone déshéritée en générant de nombreux postes d’emploi ainsi que la réduction de la pression exercée sur le port mixte de Ghazaouet», dira M.Derriouche. Le plan de développement prévoit aussi l’extension du port de Honaine avec la réalisation d’une jetée pour faciliter l’accès au port pour les embarcations de grand tonnage (chalutiers et sardiniers), l’aménagement du port de pêche et de plaisance de Marsat Ben M’hidi, l’injection de 32 nouvelles embarcations, la réhabilitation de sept embarcations existantes, l’acquisition d’une fabrique de glace, la réalisation d’un tunnel de congélation et une unité de transformation des produits de la pêche.
O. E. B.
el watan
le 13/10/2011

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