Port de pêche et de plaisance de Tichy : les pêcheurs demandent la réactivation du projet

L’on comprend mieux la réticence des autorités de la localité à ne pas vouloir entamer un tel projet voué, faute de budget conséquent, à connaître le même sort que celui de la ville de Melbou sa voisine.
Dans une lettre adressée au autorités locales ainsi qu’au directeur de la pêche et des ressources halieutiques, de jeunes pêcheurs équipés de petits métiers acquis sur leurs propres deniers demandent la réactivation du projet de réalisation d’un port de pêche qui à l’origine devait être une simple plage d’échouage. «Nous considérons, écrivent ces jeunes pêcheurs, qu’il serait plus raisonnable de réétudier le projet pour réaliser un port de pêche (petits métiers) au lieu d’une plage d’échouage car nous ambitionnons d’y regrouper plus d’une cinquantaine d’embarcations réparties entre pêche et plaisance».
Pour rappel, il y a quelques années, en 2009 plus précisément, un projet d’aménagement d’une plage d’échouage au lieu dit Tassift, à la sortie Est de Tichy, était annoncé en grandes pompes par les édiles communaux, laissant entrevoir des jours meilleurs pour les nombreux petits pêcheurs de la région.
Certains d’entre eux iront même se faire inscrire comme stagiaires dans un centre d’apprentissage de la marine de pêche pour décrocher le fameux fascicule de marin pêcheur pour faciliter l’obtention de crédits d’équipements auprès des organismes qui accompagnent ce genre de projets. Mais à ce jour, l’initiative préconisée en est restée au stade de projet et semble être reléguée aux calendes grecques, alors que l’étude de celui-ci, faite par un bureau d’étude algérois, est finalisée à 100%. L’étude du projet en question, réalisée pour une plage devant contenir une trentaine d’embarcations en échouage et autant de cases de pêcheurs ainsi qu’un quai d’amarrage, faisait ressortir une estimation de 60 millions de dinars pour sa réalisation. Alors que le programme de proximité de développement rural (PPDRI) qui accompagne le projet y allait de son obole pour la modique somme de 15 millions de dinars.
À titre d’exemple, l’aménagement en 2006 des trois plages d’échouage d’El Kennar, de Sidi Abdelaziz et d’Ouled Bounar dans la wilaya de Jijel, a coûté 210 millions de dinars, soit 70 millions de dinars pour chacune des plages d’échouage. L’on comprend mieux la réticence des autorités de la localité à ne pas vouloir entamer un tel projet voué, faute de budget conséquent, à connaître le même sort que celui de la ville de Melbou sa voisine.
En attendant la réponse des ministères concernés, saisis du problème depuis des années par les hautes instances de la wilaya, ce projet structurant s’il devait être concrétisé aurait un impact certain à l’échelle de l’intercommunalité, une capacité à générer d’autres projets et à faire participer l’ensemble des acteurs. Enfin et surtout à développer de l’emploi.
Hocine Adrar
le 7/10/2012

Port de pêche à Jijel : Cap sur la sécurité

Système de surveillance par caméras, groupe électrogène et clôture sécuriseront davantage les lieux.
L’entreprise de gestion des ports de pêche (Egpp) de Jijel ambitionne de se doter à court terme d’un système de surveillance sophistiqué pour renforcer la sécurité au niveau des ports de pêche et de plaisance de Boudis et Ziama Mansouriah. C’est ce que nous avons appris auprès du directeur général de cette entreprise nous a reçus en son bureau. Ainsi, un important investissement sera mis en œuvre pour l’installation d’un système de télésurveillance composé de 4 caméras pour le port de Boudis et trois autres pour celui de Ziama Mansouriah.
Côté éclairage, il est prévu l’installation de 12 minitours pour renforcer la visibilité de nuit dans l’enceinte des deux unités, à raison de 8 à Jijel et 4 autres à Ziama Mansouriah. Sur un autre plan et afin de pallier aux coupures d’électricité qui gênent le travail des agents de sécurité et perturbent la chaîne du froid dans les installations frigorifiques se trouvant dans l’enceinte du port de Boudis, un groupe électrogène de 250 KVA sera acquis prochainement. Pour ce qui est de la clôture, le côté est qui jouxte la plage Kotama sera renforcé, alors qu’à Ziama Mansouriah il y aura la création d’un poste de garde ainsi que le renforcement de la clôture. L’acquisition par un privé d’un Roulev d’une capacité de 110 t et l’existence d’un atelier de construction et de réparation naval ont donné par ailleurs du tonus au carénage, puisque le port attire maintenant, selon notre interlocuteur, des bateaux de Skikda, Annaba, Collo, Béjaïa et même d’El Tarf et El Kala, à l’extrême Est du pays.
Rappelons que les armateurs ont été particulièrement affectés par l’affaire de la séquestration en 2011 de cinq chalutiers au port de Tabarka en Tunisie où ils se trouvaient pour y subir des opérations de révision et de réparation. C’est ainsi que dernièrement, des exploitants de bateaux de la wilaya d’El Tarf ont préféré rejoindre le port de Boudis après une navigation de 12 heures que de rallier Tabarka qui ne nécessite qu’une traversée de 4 heures seulement. Le carénage à Boudis a satisfait les armateurs qui se réjouissent tant du travail accompli que des commodités qu’ils ont trouvées et même des tarifs appliqués.
Questionné sur la gestion de la cale sèche de Boudis par un privé, notre interlocuteur nous dira qu’il est nécessaire de surveiller les sorties et les mises en eau des embarcations de moins de 9 m. Il ajoutera que pour les urgences, un double des clefs de la barrière se trouve en permanence au niveau du poste de garde, à l’entrée du port. Pour ce qui est du tarif, il nous dira que le prix de 500 DA par opération est largement acceptable. A noter que L’Egpp de Jijel gère actuellement deux ports de pêche et de plaisance et devrait porter ce nombre à trois avec l’achèvement des travaux en cours au niveau du port de pêche d’El Aouana (20 km à l’ouest de Jijel).
Fodil S.
el watan : le 06/09/2012

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