Un centre de sports nautiques pour relancer la voile et la plongée sous-marine à Jijel

 
JIJEL - Un centre de sports nautiques a été inauguré, lundi à Jijel, dans le cadre de la relance des activités de voile et de plongée sous-marine, restées en hibernation, faute de siège et de locaux, a-t-on constaté.
Cet établissement relevant de l’Office du parc omnisports (OPOW) a été inauguré par les autorités de la wilaya à l’occasion de la célébration de la journée du chahid qui concide avec le 18 février de chaque année.
Implanté sur 250 mètres carrés dans l’enceinte du port de Boudis, dans le centre de Jijel, cette infrastructure bâtie sur un rez-de-chaussée et un étage, comporte des salles de cours, des dortoirs d’une capacité d’accueil de 40 lits, une salle de restauration, des vestiaires pour garçons et filles, des sanitaires et d’autres dépendances.
Ce projet qui a bénéficié d’une autorisation de programme (AP) de 30 millions de dinars s’inscrit dans le cadre du programme présidentiel pour la relance des activités sportives, ont indiqué à l’APS, les responsables de la direction de wilaya de la Jeunesse et des sports.
Lors de la cérémonie inaugurale en présence de plusieurs élus et responsables locaux, le wali, Ali Bedrici, a notamment insisté sur la nécessité d’une exploitation judicieuse de cette base nautique appelée à être fréquentée par des jeunes de cette ville côtière.
De son côté, le chef de cette unité de sports aquatiques, Sofiane Moussaoui, a indiqué que ce centre "est venu à point nommé" pour redynamiser et relancer les activités en relation avec la mer, qui ont connu une période de gel de près de six années, en raison de l’absence d’infrastructures d’accueil.
Pour son démarrage, cet établissement qui a la forme d’un navire faisant face au port de Boudis, a été équipé de douze (12) "optimist", trois (3) "zodiac" (bateau semi-rigide), sept (7) planches à voile et un 1 "open bic", sorte de petite embarcation pour initiation et apprentissage de jeunes sportifs.
Ce premier lot devra être renforcé ultérieurement par d’autres équipements de sports nautiques afin de donner plus de dimension à ces activités dans cette région qui dispose d’une façade maritime de 120 km de côtes, ont souligné les responsables du secteur de la jeunesse et des sports.
 
(APS) lundi 18 février 2013 14 : 35

Algérie : 40 milliards de dinars pour moderniser 14 pêcheries

L’Algérie pêche seulement 10% du million de tonnes de poissons pêché par année de la mer de la méditerranée. La pêche traditionnelle et l’état des pêcheries sont les principales raisons de ce quota faible, selon les explications fournies par le ministre de la pêche et des ressources halieutiques Sid Ahmed Ferroukhi ce dimanche.

Intervenant sur les ondes de la radio nationale, il a indiqué qu’un plan de modernisation du secteur de la pêche maritime sera lancé par son département notamment l’aménagement des pêcheries des 14 wilayas côtières. Ferroukhi a précisé qu’une enveloppe de 40 milliards de dinars pour cette modernisation.
Le ministre a mis l’accent sur la nécessité de mener d’une manière graduelle le passage d’une pêche traditionnelle à une pêche moderne en mettant en avant l’importance de l’effectif maritime avoisinant les 50.000 inscrits et les quelques 70.000 personnes employées dans le secteur.
Le but, selon Ferroukhi, est de répondre à une demande qui progresse de 7 à 8 % par an Algérie.
Au sujet de la pêche du thon rouge , le le ministre de la pêche et des ressources halieutiques estimé que l’Algérie pourra bien pêcher son quota, estimé à 243 tonnes attribué par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) en novembre dernier,tout en précisant qu’un appel à manifestation d’intérêt a été lancé par son département.
Dans le même sillage, il a rappelé que l’Algérie compte 11 thoniers tout en précisant que la capacité d’un thonier nécessaire à la pêche du thon rouge devrait se situer aux alentours de 60 tonnes.
Ferroukhi est optimiste quant à la capacité de l’Algérie de pêcher son quota en 2013 même s’il n’a pas manque de préciser que l’on saura après la collecte des offres des armateurs algériens appelés à se manifester avant le 26 février 2013. Alors que la campagne de de pêche au thon rouge aura lieu du 15 mai au 15 juin 2013.
 
algérie360

Aquaculture : 38 projets d'investissement déposés à l'ANDA dont 20 sont actifs

Les projets ont été déposés en dehors de l'appel à manifestation d'intérêt relatif à la zone méditerranéenne. Une cartographie des zones potentielles de production sur tout le littoral marocain est en préparation.
 
Maroc Aquaculture
On ne chôme pas du côté de l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA). Après l’appel à manifestation d’intérêt qui a concerné 4 concessions en mer dans la zone méditerranéenne, entre cap Mazari et cap Targha, l’agence prépare déjà un travail d’investigation à la suite de quoi une cartographie, qui définit les zones potentielles aquacoles mais cette fois-ci de tout le littoral marocain, sera publiée. «On en est à l’étape des études et de l’identification des sites et du potentiel réel du littoral marocain. Les résultats devront être disponibles début 2014», déclare Majida Mâarouf, directrice de l’ANDA. Cependant, les investissements ne sont pas conditionnés à cette exploration. En effet, 38 projets sont déposés à l’agence dont une vingtaine sont actifs. Parmi ces 20 dossiers, 10 sont en état d’avancement poussé (étape administrative et acquisition et aménagement de l’espace à terre).

L’agence a cependant relevé que les investisseurs font face à un problème de disponibilité du foncier. En effet, pour toute ferme aquacole, l’investisseur doit disposer d’un espace à terre. Ce qui devient de plus en plus rare et, dans certaines régions (littoral méditerranéen), les prix sont exorbitants. La deuxième entrave à l’investissement porte sur l’accès aux intrants. En effet, les droits de douane sur les importations de semence pour les petits coquillages et petits poissons ainsi que sur les aliments sont jugés élevés. Mais pour réduire la dépendance à l’égard des fournisseurs étrangers, l’Etat pourrait investir dans la production de semence.


L’ANDA n’est pas seule dans sa mission de favoriser l’essor de l’aquaculture au Maroc. L’Institut national de la recherche halieutique (INRH) est également mis à contribution pour réfléchir aux potentialités du secteur et son impact sur l’environnement. A ce titre, il est en train d’identifier des sites propices à la culture de certaines espèces. A titre d’exemple, l’élevage de palourde peut être développé dans les zones basses des estuaires et des lagunes de la côte Atlantique qui sont facilement aménageables. Trois sites présentent les caractéristiques requises : les lagunes de Moulay Bousselham et de Sidi Moussa ainsi que l’estran de la baie de Dakhla.

Une production de 200 000 tonnes en 2020 visée dans le plan Halieutis
Un bon emplacement est nécessaire, mais pas suffisant. Les experts insistent sur l’obligation de protéger l’environnement marin afin de donner à l’aquaculture marocaine un label de qualité. A ce titre, il est impératif de prévoir une réglementation à cet effet. Dans le même sens, des seuils de tolérance des éléments polluants sont à établir en fonction des capacités du milieu.
A travers le plan Halieutis, l’Etat entend bien faire de l’aquaculture une branche essentielle du secteur de la pêche. Cette activité contribue en effet à la reconstitution et à la régénération des stocks qui font l’objet d’une surexploitation et, au bout du compte, permet de garantir la sécurité alimentaire. Justement, ce plan, dont le deuxième salon se tiendra à Agadir du 13 au 17 février, prévoit une production annuelle de 200 000 tonnes à l’horizon 2020. Mais selon Majida Maarouf, il est possible d’atteindre «les 5 000 tonnes de production annuelle à court terme si l’on arrive à mettre en place dans les délais les orientations d’Halieutis».

Pour le moment, la contribution de l’aquaculture à la production totale du secteur (un million de tonnes par an en moyenne) est insignifiante. Elle s’est même effondrée par rapport au milieu de la décennie 2000-2010. D’après les chiffres du ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, la production n’était plus que de 330 tonnes en 2010 au lieu de 1 500 tonnes en 2005. Cette production provient essentiellement de la baie de Dakhla qui contribue avec un volume de 280 tonnes d’huîtres, soit 84% du volume, toutes espèces confondues. Les régions de M’diq, F’nideq et Oualidia récoltent respectivement 37 tonnes de loup et dorade, 13 tonnes de moules et 3 tonnes d’huîtres.

Ce bilan n’a pas trop changé depuis 2010, selon l’ANDA, puisqu’on «compte toujours le même nombre d’opérateurs et les mêmes bases opérationnelles».

Zakaria Lahrach. La Vie éco
www.lavieeco.com
2013-02-08

Une nouvelle marée noire pollue les côtes de Skikda

Une fuite dans les installations de la plateforme pétrochimique a provoqué l’apparition d’une nappe de brut à quelques dizaines de mètres des plages de Skikda. Alors que les autorités déclarent que l’incident est clos, les pêcheurs affirment que la fuite continue et que la marée noire s’aggrave.
Depuis la plage du Titanic, on aperçoit une grande nappe noire. A une cinquantaine de mètres de la côte, elle s’étend sur plus d’un kilomètre. Bien plus loin, au large, deux taches rouges, les stations de pompages des sea-lines de la plateforme pétrochimique de la ville. C’est de là que provient le pétrole qui pollue la baie de Skikda. A l’origine, ces plateformes rouges, servaient aux bateaux bien trop grands pour s’approcher de la côte. Ils pouvaient ainsi pomper le pétrole via de gros tubes, que l’on appelle sea-line. Mais depuis plus d’un an, les sea-lines ne sont plus utilisés.
Selon les associations, les intempéries ont secoué les installations, une fissure a fini par apparaître et le pétrole se serait écoulé dans la mer, provoquant une marée noire. Car malgré l’arrêt de l’exploitation, le pétrole présent dans les sea-lines n’a pas été pompé. Dans le port de pêche de Stora, c’est le désespoir. «La nappe est très grande, elle fait environ 150 mètres de large», indique le patron d’un sardinier. Emmitouflé dans un anorak bleu marine, bonnet vissé sur la tête, un marin est exaspéré : «On ne peut rien pêcher. Avec ce pétrole, nos sondeurs ne peuvent pas repérer les bancs de poissons. Et même si on lançait les filets, tout ce que je pourrais remonter sera imbibé de brut».
L’agacement est général. Un sardinier vient de rentrer. Sur le pont, pas de poisson, mais un énorme bidon de 20 litres, remplit d’un liquide noir. Les marins se sont regroupés. «Ça continue de fuir. Quand on est à côté, il y a une forte odeur, c’est difficile de respirer !» Ils ont rapporté un peu de pétrole dans une bouteille en plastique pour la montrer, le lendemain, aux fonctionnaires du ministère, qu’ils doivent rencontrer. Un marin sort son téléphone portable. Il fouille à travers le journal des appels et montre au groupe qu’il a appelé la capitainerie et les autorités compétentes dès qu’il a aperçu la nappe. Rien n’a été fait. En une semaine, la nappe s’est étendue. En face du port, de l’autre côté de la baie, une immense cheminée laisse s’échapper des flammes. La fumée noire se voit à plusieurs dizaines de kilomètres.
Colère
C’est la plateforme pétrochimique de Skikda, l’objet de la colère des marins. «Depuis l’installation de la plateforme, nous devons respecter de plus en plus de règles pour pêcher. Mais eux, ne respectent rien !», s’emporte un sardinier. Hocine Bellout, président du Comité national des marins pêcheurs, est en colère. «En 2007, un navire iranien a endommagé un sea-line, et 500 m3 de pétrole se sont déjà déversés sur la même côte. C’est la 7e fois que cela arrive. La direction parle d’accident technique, mais ça a trop duré !» En 2008, une fuite se produit lors du chargement d’un tanker, navire transportant le pétrole, chypriote. Des centaines de litres sont déversés dans la mer. Ces accidents à répétition ont un impact sur la pêche. Selon les associations, les bateaux ramènent moitié moins de poisson.
«Le brut tue le poisson, la faune et la flore. Il n’y a plus d’oursins, plus de moules sur cette côte. Sonatrach est en train de polluer les côtés algériennes. On est face à une catastrophe écologiste et personne ne lève le petit doigt !», s’emporte Hocine Bellout. Les responsables de STH, l’entreprise qui gère la plateforme, affirment avoir réagi en propageant du dispersant. Une autre technique qui consiste à utiliser des sortes de buvard absorbant le pétrole. «Les buvards utilisés sont périmés. Du coup, ils coulent et restent au fonds de la mer. La pollution n’est plus visible mais elle est bien là», raconte Hocine Bellout. Mais les risques sur la santé sont encore plus grands. «Dans quelques années, les cancers se multiplieront», assène un militant écologiste d’Alger.
En cause, toujours cette plateforme, que la population ne peut ni approcher, ni prendre en photo et dont les responsables restent en poste, malgré les incidents. «Que peut-on faire ? Rien. Absolument rien. Nous sommes condamnés à nous baigner dans une mer polluée, à manger du poisson toxique et à respirer de l’air impropre», soupire un habitant.

Ce que dit la direction de l’environnement

Les quantités de fuel qui se sont déversées du flexible qui relie le sea-line à un bras de chargement du port pétrolier ne dépassent pas «les 100 litres», selon M. Belguidoum, directeur de l’environnement de la wilaya de Skikda. «Nous avons constaté sur place que la quantité de fuel qui s’échappait du flexible était très minime et ne représente en fait que des restes d’hydrocarbures qui se trouvaient contenus dans le flexible du sea-line, à l’arrêt depuis deux années déjà. Nous avons également relevé que la cadence du fuel qui remontait à la surface à partir du flexible, qui se trouve à plus 20 m de profondeur, était de quelques gouttes toutes les demi-heures», ajoute-t-il.
Quant aux répercussions de cette fuite sur le milieu marin, le directeur estime qu’elles sont «nulles». «Les traces de fuel ont été aperçues vendredi dernier vers 10h. Un dispositif d’intervention a aussitôt été mis en place avec le concours des moyens de la Société des terminaux pétroliers (STP), propriétaire des sea-lines, de l’entreprise portuaire ainsi que des garde-côtes. L’opération de dépollution a été engagée et a consisté à déverser du dispersant sur le fuel. A 18h, toute la surface concernée par les traces de fuel a été totalement dépolluée.»

 Ce que dit Sonatrach
La pollution a été occasionnée par une «petite brèche décelée au niveau d’une canalisation», a affirmé un cadre de Sonatrach sous le couvert de l’anonymat. Cette canalisation qui relie deux plateformes de la société de transport des hydrocarbures, filiale de Sonatrach, est à l’arrêt depuis un certain temps pour accélérer sa vidange, avant d’entreprendre les travaux de rénovation. «C’est ce qu’il reste dans les canalisations qui est en train d’être rejeté en mer, souligne le cadre de l’entreprise. Les quantités déversées sont moindres que ce que la presse affirme.»
Par ailleurs, un barrage flottant a été mis en place pour circonscrire la pollution. «Cela fait partie du plan d’action habituel que nous mettons en place en cas de fuite de carburant en mer. Nous utilisons en parallèle des dispersants qui permettent une dégradation rapide des molécules.» Le complexe de Skikda a déjà subi une série d’incidents, notamment une explosion sur une plateforme, qui a provoqué de sérieux dégâts dans le complexe gazier.
 
el watan
le 08/02/2013

Membres