Après la sidérurgie et le textile Alger et Ankara s'entendent sur la construction navale


Le volume d'échanges commerciaux entre les deux pays dépasse les cinq milliards de dollars.

Résultats de plusieurs actions de renforcement, les relations entre l'Algérie et la Turquie ont connu un développement inédit ces dernières années. Du traité d'amitié signé en 2006 à la 1ère réunion de la Commission de planification, de coopération et de partenariat global entre Alger et Ankara, tenue en décembre 2022, les échanges entre les deux pays sont en perpétuel croissance. C'est dans cette optique que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a proposé un partenariat entre les deux pays, l'Algérie et son pays pour la fabrication de navires. C'est du moins ce qu' a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères à la chaîne turque TRT Arabi, précisant que «la proposition d'Erdogan intervient dans le contexte de l'évocation du partenariat ‘‘historique'' qui unit l'Algérie et la Turquie dans un même domaine».

Une coopération à caractère stratégique qui pourrait contribuer à relancer le domaine de la construction navale en Algérie, qui a connu moult déboires ces dernières années. Cependant, plusieurs actions ont été menées afin de remettre le secteur sur pied, à l'image de deux grands thoniers de fabrication locale, mis à l'eau en mai 2022. Cela étant, la branche demeure dans la nécessité d'un nouveau souffle, notamment en matière d'échange d'expertises et de transfert de technologie. D'où l'opportunité de faire de la proposition de la Turquie, un coup d'accélérateur pour le développement de cette activité et une pierre supplémentaire apportée à l'édifice des relations entre les deux nations. C'est dans ce sillage que le chef de la diplomatie algérienne a tenu à rappeler que «l'Algérie est l'un des principaux partenaires commerciaux de la Turquie, avec un volume d'échanges dépassant les cinq milliards de dollars, estimant que les relations bilatérales ont pris un caractère «idéal et exemplaire». 1500 entreprises turques sont actives en Algérie, ce qui a créé 30 000 emplois». Autant dire que tous les ingrédients sont réunis pour porter cette activité au rang de pan important de l'économie nationale.

Les nouvelles dispositions d'investissement, le recadrage juridique et les mesures de facilitation, associées à la nouvelle dynamique de déploiement, pourraient porter le développement des activités hors hydrocarbures à la vitesse supérieure, à travers de tels partenariats. C'est précisément ce qui caractérise les résultats de la nouvelle politique économique adoptée par l'État, qui vise en premier lieu la diversification de l'économie nationale, par le truchement d'associations d'une nouvelle dimension. Cette dernière s'articule autour d'échanges qui rejoignent les axes centraux des programmes de développement, notamment celui de l'investissement pérenne, établi sur les bases de la croissance. À ce titre, il y a lieu de convenir que dans ce domaine, la Turquie renferme un savoir-faire presque ancestral, qui a connu un grand essor, faisant de la construction navale turque une marque internationale depuis les années 1990, occupant la 5e place dans le classement mondial. les chantiers navals turcs comptent

15 quais flottants de différentes tailles et une cale sèche, avec une capacité de construction de nouveaux bateaux de 4,4 millions de tpl (tonnes de port en lourd). 

Sources : https://www.lexpressiondz.com/economie/alger-et-ankara-s-entendent-sur-la-construction-navale-373267

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