Surveillance des plages : Mise en place du dispositif de la Protection civile

Comme chaque année, la direction générale de la Protection civile met en place un dispositif opérationnel destiné à la surveillance des plages autorisées à la baignade.

L’objectif est d’assurer la sécurité des estivants du 1er juin au 30 septembre. Pour l’année 2019 et selon un communiqué de presse parvenu à El Watan, «sur les 601 plages que compte le littoral algérien, 182 ont été interdites à la baignade pour diverses causes, essentiellement, la pollution, et les risques particuliers pour 419 autorisées à la baignade».

Pour la saison estivale 2019, la direction générale a procédé à la mobilisation de 24 000 agents professionnels et saisonniers, contre 18 000 en 2018, soit une augmentation de 6000 agents. Le dispositif opérationnel a été pourvu en moyens matériels supplémentaires, particulièrement en ce qui concerne les embarcations pneumatiques, ainsi que les matériels collectifs et individuels d’intervention.

L’analyse des statistiques des cinq dernières années révèle que «la principale cause des noyades reste toujours la baignade dans des plages interdites ou en dehors des heures de surveillance, c’est-à-dire en l’absence des éléments de la Protection civile chargés de la surveillance des plages et des baignades, et le non-respect des recommandations de sécurité». La saison dernière, 76 118 interventions ont été effectuées au niveau des plages, qui ont permis de sauver plus de 50 548 personnes d’une mort certaine.

Toutefois, il est déploré le décès de 88 personnes, dont 50 au niveau des plages interdites à la baignade.

Aussi, et afin d’éviter ces bilans macabres, la direction générale de la Protection civile a lancé une campagne de prévention et de sensibilisation sur les dangers de la mer et la baignade depuis le 20 mai dernier à travers tout le territoire national, afin, d’«inculquer aux citoyens la culture de la prévention du risque de noyade au niveau des plages, notamment celles plages interdites».

Cependant, malgré tous les moyens déployés, que ce soit ceux opérationnels ou en matière de prévention et de sensibilisation, la conscience citoyenne reste la mieux indiquée, car «savoir nager n’est pas un gage de sécurité».

La saison estivale se distingue par une demande intense de séjours afin de profiter des richesses des destinations balnéaires algériennes. Elle sera inaugurée le 10 juin à Sidi Fredj, avec la visite du centre de thalassothérapie, qui va recevoir des patients, suivie par les Andalouses (ouest), le 13 juin, Tipasa le 16 juin, Zéralda le 17 juin, les Hammadites (Béjaïa) le 19, où en une année, 80 chambres ont été restaurées, et Annaba, le 23 juin. A Sidi Fredj, il y aura l’inauguration de l’Académie des métiers de plaisance et des activités nautiques. Le grand défi est de réussir cette saison dans un contexte politique très instable qui a eu des conséquences sur la rentabilité économique.

Selon Lazhar Bounafaâ, PDG du groupe HTT (Hôtellerie, Tourisme, Thermalisme), qui s’exprimait récemment à l’émission «L’invité de la rédaction» de la Radio algérienne, la situation de la saison estivale 2019 est peu reluisante, conséquence des soubresauts politiques qui ont profondément secoué le pays et qui se traduit par «la régression de 85% de la demande». L’année dernière à cette date, il y avait 100% de réservations, «la nouvelle situation est très difficile à gérer».

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