Long de 82 m et large de 15 m, ce navire a été soumis, avant de le faire couler, à un toilettage complet.Pour éviter toute pollution marine, il a été purgé de ses charges d’hydrocarbures et expurgé de ses organes dangereux.Le Labici-B, le général cargo à l’abandon au port de Béjaïa depuis 2001, a été coulé par dynamitage, dimanche dernier, au large des côtes de Béjaïa au terme d’une procédure précise respectant les règles internationales d’immersion, selon la direction du port de Béjaïa.Long de 82 m, large de 15 m, battant anciennement pavillon St-Vincent, une île détaxée des Caraïbes, le navire a été remorqué par les moyens du port, à 14 miles du littoral, avant de recevoir le coup de grâce. Auparavant, il a été soumis à un toilettage complet au cours duquel il a été purgé de ses charges d’hydrocarbures et expurgé de ses organes dangereux, en état de constituer un danger en mer.Son sabordage s’est fait non sans réjouissance par les autorités du port qui, depuis des mois, attendaient sa «mise à mort». Le bateau, qui n’était plus en état de naviguer, a constitué un lourd élément d’encombrement pour la plateforme portuaire, occupant vainement un quai au détriment du placement des autres navires-clients, et qui de plus charrie à perte une foule de charges dont sa maintenance et sa sécurité pour le moins onéreuses. Il y a quelques jours, au plus fort de la tempête de neige qui s’est abattue sur la région, il a failli couler avec armes et bagages en plein bassin portuaire s’enfonçant dans l’eau de plusieurs crans. Son coulage, à proximité des quais, aurait tout simplement bouché l’infrastructure.Appareillant depuis le port de Calais, avec à son bord une cargaison de sucre, le bateau a été abandonné sitôt avoir accosté au port de Béjaïa en 2001.Son armateur Myrfak, une société hollandaise, ayant pris la clé des champs pour éviter ses créanciers et la justice qui a décidé de son immobilisation, puis sa saisie. Son abandon ainsi que celui de son équipage dans des conditions kafkaïennes a inspiré certains cinématographes qui ont porté son histoire à l’écran.A. Semaoun
el watan
le 21/02/2012