Investissements turcs en Algerie

Le président du Parlement turc, M. Bülent Arinç, en présence de l'ambassadeur turc en Algérie et d'une délégation de parlementaires algériens, a inauguré hier au quai 12 du port d'Alger le chantier de construction et de réparation de bateaux de pêche. Ce projet, mené par l'entreprise Burc Turk Maritime, leader dans le secteur maritime pour la construction, réparation et la maintenance de navires en Turquie et l'armateur algérien intervient dans l'esprit du renforcement des relations bilatérales entre l'Algérie et la Turquie.

L'entreprise Burc Turk Maritime, filiale de la société Ufuk Mayna Denzcilik, a décidé de développer ses activités maritimes en Algérie. Créée en 2005, elle espère devenir une entreprise leader en Afrique dans le secteur maritime. Le terre-plein de la cale de halage, endroit longtemps abandonné au quai 12 du port d'Alger, servira de chantier de construction navale de chalutiers. La construction de bateaux en acier sera réalisée en Algérie; ce sera un projet d'investissement étranger sans précédent dans le domaine de la construction navale. Des activités de tuyauterie, électricité, entretien et montage de moteurs et de tous travaux de modification seront créées. Ce qui nécessite une main-d'œuvre qualifiée. Le modèle de chalutier qui sera réalisé dans le chantier au quai 12 du port d'Alger, a été dessiné par un designer italien ; un ingénieur turc se chargera du suivi des travaux de construction.

Le bateau aura 25,06 m de longueur et 6,79 m de largeur avec une vitesse de 11,8 nœuds. Il peut accueillir à bord jusqu'à neuf personnes pour une semaine de navigation en mer. D'après l'ingénieur chargé du suivi des travaux sur le chantier, "la construction de ce bateau en acier, est la première du genre en Algérie, cela développera le secteur de la construction navale en Algérie". Etant la première société privée dans le secteur maritime en Algérie, Burc Turk Maritime est un pionnier dans le secteur de la construction navale et peut représenter une locomotive pour le développement de cette industrie en Algérie. Cette entreprise veut aussi développer des projets de construction de nouveaux modèles de bateaux (caboteurs, remorqueurs, etc.) et des activités proprement dites de pêche (thon, crevette, etc.) sans négliger l'aquaculture. L'entreprise veut se conformer aux normes de construction de bateaux de l'IMO (International Maritime Organisation) afin d'obtenir une meilleure qualité.

La construction de bateaux de pêche en Algérie pourrait relancer le secteur de la pêche, ce secteur qui est sous-exploité et qui se limite seulement à une activité de pêche archaïque, loin des grands chalutiers utilisés par d'autres pays méditerranéens.

Par Nora Boudedja
www.elwatan.com

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