Les plages sont de nouveau des espaces que se disputent des jeunes qui se sont improvisés concessionnaires des lieux, au grand dam des estivants et tout cela sous les yeux des autorités.
Au lieu de plages propres avec les services nécessaires pour le maintien de l’hygiène et de la sécurité, les estivants découvrent des espaces délimités gérés par des individus réclamant de l’argent pour pouvoir occuper un espace sur le sable. La gestion des plages durant la saison estivale reste dominée par une anarchie indescriptible.
Le discours officiel renouvelé au début de chaque été, qui promet une meilleure organisation du créneau du tourisme estival, peine à se transformer en mesures pratiques pour répondre à la forte demande. Le mode de gestion de ces espaces qui représentent la destination unique pour une grande partie des familles algériennes n’est pas clairement défini. Le débat sur l’interdiction de concession des plages au privé et son autorisation revient chaque saison en l’absence d’une vraie politique de développement de ce type de tourisme.
L’Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce) dénonce «l’anarchie dans la gestion de ces espaces qui est très loin des attentes de estivants». Pour cette organisation, la concession de certaines plages à des particuliers ne répond pas aux critères minimum et transforme la sortie d’une famille en mésaventure.
Au lieu de plages propres avec les services nécessaires pour le maintien de l’hygiène et de la sécurité, les estivants découvrent des espaces délimités gérés par des individus réclamant de l’argent pour pouvoir occuper un espace sur le sable. «Pour un kit, table, 2 chaises en plastique et un parasol, il faut débourser entre 1500 et 1800 DA, sans oublier que le parking coûte cette année 200 DA au niveau de la majorité des plages. Il n’y a aucune indication, ni papier sur l’identité du gérant des lieux, encore moins le numéro de l’autorisation de la concession», dénonce Mustapha Zebdi, président de cette organisation.
Ces espaces n’ont ni toilettes, ni vestiaires, ni douches. Dans les plages dotées de «ce luxe», il faut encore payer pour pouvoir y accéder. L’organisation de protection des consommateurs plaide pour la mise en place d’un cahier des charges rigoureux pour les particuliers qui prétendent à cette concession, «afin que cette activité soit uniquement entre les mains des professionnels».
L’Apoce préconise que la gestion d’une partie des plages soit concédée au privé selon un cahier des charges garantissant la qualité des services et le contrôle des prestations «de manière à ce que l’estivant ait le choix entre se diriger vers ces endroits gérés par le privé et les plages restées publiques». Aujourd’hui, dans certaines wilayas, la gestion des plages est plutôt assimilée carrément à du «banditisme», souligne l’association. «On extorque de l’argent aux estivants sans aucune offre en contrepartie.
Les pères de famille n’ont même pas le droit de planter leurs parasols sans qu’ils ne soient inquiétés par des jeunes armés de barres de fer, les sommant de payer ou de quitter les lieux», rappelle le président de l’Apoce. «Le créneau du tourisme estival doit être sérieusement étudié et cesser d’être l’otage de la mauvaise organisation de l’administration qui ne s’en souvient qu’à quelques jours de l’ouverture de la saison.»
Sources : http://www.elwatan.com/actualite/les-plages-livrees-a-l-anarchie-05-07-2017-348464_109.php?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook
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