Les plages des communes balnéaires de Aïn Turk, Bousfer et El Ançor souffrent d’un grave problème de salubrité et une anarchie dans la gestion, en raison du diktat des plagistes et des comportements des estivants.
C’est du moins le constat de plusieurs citoyens qui font remarquer que l’ajournement de la concession des plages cette année n’a pas empêché certains opportunistes d’occuper les plages avec des tables et des chaises, obligeant les juilletistes à se confiner dans des espaces réduits s’ils ne font pas appel à leurs services. «Je suis allée à la Grande Plage, à Cap Falcon et ailleurs, partout il y a des tables et des chaises installés. La concession a toujours lieu, malgré l’annulation dont on nous a parlé», déclare Wahiba, étudiante en comptabilité.
Selon Réda, jeune infirmier à Oran, «il n’y a pas de concession cette année. Mais dans des plages comme celle de Coralès, les habitants ou ceux qui détiennent des cabanons profitent en exposant des tables et des chaises à 800 ou 1000 DA. Ils ont fini par squatter les espaces et segmenter la plage». Cette situation n’est pas unique, puisque toutes les plages de Aïn Turk souffrent du même problème.
Pis encore, dans la seule grande et spacieuse plage d’Oran, Les Andalouses, pareilles pratiques ont lieu et les citoyens dénoncent avec regret cet état de fait. Raja déclare : «Ces plagistes occupent les trois ou quatre premières rangées de la plage, obligeant les gens à aller derrière. On ne peut plus profiter du paysage. Je ne sais pas comment cela se passe, mais la concession est toujours là.»
Notre interlocutrice attire l’attention sur un autre problème, celui de la salubrité. «Je ne sais pas si vous avez vu les photos sur les réseaux sociaux, mais ce qui se passe est scandaleux. Les estivants se lèvent et quittent la plage sans prendre la peine de ramasser leurs déchets. Pendant le Ramadhan, les gens déjeunaient au bord de la mer et laissaient les ordures sur place. A présent, ça n’a pas changé. Nous sommes allés une fois aux Andalouses. Et rien que pour nettoyer notre espace avant de nous installer, on a rempli quatre grands sacs de déchets.
Ce comportement est inacceptable et des mesures doivent être prises. Il ne suffit plus de sensibiliser les gens. Il est temps de sanctionner avec des amendes au moins. Cette situation a trop duré», déclare-t-elle. En tout état de cause, le manque de civisme et l’opportunisme continuent de farder le décor sur les plages d’Oran, même si leur beauté paradisiaque tente de résister à l’incivisme et aux agressions contre l’environnement.
Sources ; http://www.elwatan.com/actualite/anarchie-et-manque-d-hygiene-dans-les-plages-oranaises-07-07-2017-348594_109.php