Tipasa. L’ampleur de la pollution : Sauvons la mer du plastique

Coupures d’eau et d’électricité, maladies à transmission hydrique (MTH), intoxications alimentaires, feux de forêt, hygiène du milieu, d’une part, et des eaux de baignade, d’autre part. Chaque direction de wilaya a fait, une fois de plus, son exposé relatif aux mesures prises pour la saison estivale.

Or, l’état réel de la situation montre le contraire, en dépit de ces réunions marathoniennes. Les «regroupements», selon des sources sûres, étaient marqués par la redondance. Il est inutile de s’étaler sur les nombreux points noirs qui empoisonnent le quotidien des citoyens et des estivants. Les travaux en cours à proximité du Mausolée royal de Maurétanie sont destinés à ouvrir les routes à partir de la voie express Alger-Cherchell, afin de faciliter l’accès au tombeau de la Chrétienne.

Le projet est inscrit depuis plus d’une décennie. Un restaurant avec une excellente terrasse est ouvert à la station-service de Abdelghani H. Celle-ci avait fait couler beaucoup d’encre durant sa construction.

Ce restaurant est livré à lui-même, à l’abandon, plus grave encore, il manque d’entretien, malgré ses potentialités. La sympathie des jeunes employés de ce restaurant ne suffit pas. Ils redoutent sa fermeture, c’est leur gagne-pain. Un parking et une aire de jeux pour les enfants sont utilisés judicieusement par les familles qui viennent du sud du pays et des wilayas lointaines. Elles passent leurs nuits dans cet espace sécurisé. Elles n’arrivent pas à dénicher un lieu pour leur hébergement ailleurs. D’autres familles aux moyens limités passent leurs nuits au parking.

Une autre manière de passer ses vacances et de goûter à la fraîcheur du littoral. Les capacités d’accueil sont limitées par rapport à la demande du marché durant l’été, à Tipasa. La voie express est trop fréquentée par les centaines de véhicules, créant ainsi des risques d’accidents mortels.

A Douaouda Marine, des monticules d’ordures ornent le paysage. Un piteux décor. Un citoyen rencontré sur les lieux dit : «Regardez, c’est la maison du chef de daïra de Fouka qui se trouve derrière vous. Il voit bien ces monticules d’ordures, c’est lui le chef, il n’a pas daigné donner des instructions pour nettoyer les lieux, les familles viennent dans les restaurants malgré tout, en ces journées chaudes.» Entre Douaouda et Fouka, les ordures polluent le tronçon routier du littoral.

La station de dessalement d’eau de mer (SDEM) de Fouka avait été érigée le long de cet axe routier. Des grappes humaines éparses sous leurs parasols occupent les criques. La mer est calme en cet après-midi du mois d’août. Les marchands de fruits et légumes jalonnent les abords de la route. Hélas, ils provoquent un embouteillage de véhicules. Les ménages s’affairent à acheter les fruits et légumes étalés à terre, à la merci de la poussière. Avant d’arriver à Tipasa, un champ en jachère est jonché de sachets en plastique de différentes couleurs.

Les représentants de l’Etat à Tipasa sont démunis, «impuissants» pour lutter contre ces déchets jetés en pleine nature. Des véhicules sont stationnés en plein champ. Des estivants regroupés à l’ombre de leurs parasols étaient accaparés par la couleur et le calme de la mer. Quelques jeunes, mal coiffés, torse nu, arrêtaient les véhicules, en essayant de soutirer illégalement 100 DA à d’innocents automobilistes qui empruntaient les sentiers, afin d’occuper un espace, pour se rafraîchir près de la mer.

Sous leurs parasols, des citoyens jouent aux cartes, savourent ces moments précieux. Leurs enfants à leur tour s’amusent. Les décharges sauvages sont devenues un fléau qui ne cesse de se propager en milieux rural et urbain. L’incivisme de l’être humain n’est pas étranger à cette pollution. Le tourisme ne rime pas avec un environnement pollué, ce qui semble le cas pour la wilaya de Tipasa.

Le wali, Bouchemma Mohamed, se contente depuis son arrivée à Tipasa de pérorer. La semaine écoulée, Seeal avait dirigé sa citerne remplie d’eau potable vers le domicile d’un commis de l’Etat «chanceux», afin qu’il puisse remplir sa piscine à Tipasa, au moment où des familles souffrent de pénurie d’eau dans plusieurs quartiers des communes de la wilaya. Le ramassage des ordures peine à maintenir la cadence dictée lors des «regroupements» au siège de la wilaya. Il y a des problèmes de vidange de fosses, en raison de du déficit en moyens matériels. Les risques de maladies et les odeurs nauséabondes polluent l’atmosphère. S’ajoutent à cette insalubrité, les feux de forêt qui avaient pris une ampleur considérable dans plusieurs communes de la wilaya.

Les incendies se déclarent dans les espaces forestiers privés. L’objectif de ces pyromanes consiste à agrandir les superficies de terre en faisant disparaître les forêts. Une surface avoisinant les 500 ha avait été détruite depuis le début de l’été 2019 par les flammes. Cette catastrophe avait entraîné la diminution drastique du patrimoine forestier à cause des actes criminels. Les éléments de la Protection civile et leurs homologues du secteur des forêts s’attellent à porter secours aux victimes, afin d’éviter les pertes humaines et à lutter contre les flammes pour atténuer la disparition des sites naturels.

Le mont Chenoua est cicatrisé par les «verrues». Les explosions des carrières avaient dénaturé le merveilleux site naturel. Elles ont fait disparaître aussi plusieurs espèces floristiques et faunistiques qui vivaient dans les végétations et les forêts de cette gigantesque et imposante montagne. Etrangement, l’aire protégée de Kouali, qui est gérée par une femme respectueuse de l’environnement, avait été accueillie depuis son début d’activité (après le 5 juillet 2019, ndlr) par moult harcèlements.

Un cortège de harcèlements. Ce lieu est devenu net, au sens propre du terme, depuis sa prise en charge par une femme algérienne qui a tenté une aventure économique dans le cadre du développement du tourisme. Sur instruction «voilée», son bureau enregistre bizarrement les visites d’inspection de plusieurs fonctionnaires bureaucrates de l’administration de Tipasa. Jamais, le lancement d’une activité d’un opérateur à Tipasa n’a connu autant d’inspections. Une façon déguisée pour faire fuir les personnes de bonne volonté qui veulent travailler dans la transparence, tout en créant de la richesse et de l’emploi. La gestion mafieuse à Tipasa n’a pas cessé, en dépit de la révolte populaire engagée depuis le 22 février.

Le complexe touristique Tipasa Village, métamorphosé à coups de milliards, est en voie d’achèvement. L’opérateur portugais a du mal à quitter les lieux. Une nouvelle expérience pour lui dans un complexe touristique. Tipasa-Village ouvrira prochainement ses portes, tout en offrant à ses clients une multitude de services aux normes internationales, selon son directeur général. Les deux autres complexes touristiques de l’EGTT, la Corne d’Or et  Matarès, enregistrent une forte affluence. Les services offerts à leurs clients font débat. La station-service, mitoyenne à Matarès, située à la sortie ouest de Tipasa, est envahie par une longue file de voitures.

La pénurie de carburant pousse les automobilistes à patienter dans la file, avec l’espoir de remplir les réservoirs de leurs véhicules Le fameux ouvrage d’une longueur de 80 m, qui n’a pas été achevé par l’entreprise nationale Sapta constitue un énième point noir pour les automobilistes. Il sera achevé après l’Aïd El Adha, nous dit-on. Les instructions du ministre des Travaux publics du gouvernement Bedoui et de son prédécesseur n’ont servi à rien.

Même «les visites d’inspection» du wali, Bouchemma Mohamed, et de son prédécesseur n’ont abouti à aucun résultat, du moment que le délai de réalisation de cet ouvrage a dépassé trois fois le délai prévu initialement. Entamant le CW109, la Corniche du Chenoua, les vendeurs de matériels made in China, destinés aux estivants, qui empruntent la route pour aller au bord de la mer, occupent une grande distance le long de la route. Aucun mouvement de personnes n’est enregistré au sein de la STEP (station de traitement des eaux usées) du Chenoua.

Sources : https://www.elwatan.com/pages-hebdo/magazine/tipasa-lampleur-de-la-pollution-sauvons-la-mer-du-plastique-21-08-2019

MOSTAGANEM Un dauphin s’échoue sur la plage de Chlef-Ouest

Un dauphin inerte, de deux quintaux environ, a échoué hier sur la plage de Chlef-Ouest, à quelques kilomètres à l’est de Mostaganem. D’une longueur de deux mètres, ce mammifère marin, sans doute un souffleur, a été retrouvé par les riverains. Les services concernés n’ont pas encore déterminé les causes du décès de ce dauphin. À souligner que ce n’est pas la première fois que des mammifères marins échouent sur les plages de Mostaganem. 

L’échouage de ce dauphin à  Mostaganem inquiète fortement les spécialistes qui, en l’absence de certitudes, évoquent une foule d’hypothèses qui concourent à stigmatiser des attitudes d’agression contre le milieu marin. Pour un spécialiste de l’Unité de conservation et de développement de la faune et la flore rencontré sur les lieux, cet échouage pourrait être dû à une “asphyxie” : le cétacé se serait malencontreusement pris dans les rets des pêcheurs puis occis pour éviter des préjudices aux filets.

Il rappelle que c’est la seconde fois, en l’espace de cinq mois, qu’un tel événement se produit. En moyenne, un poisson de ce genre (cachalot, dauphin, marsouin), échoue chaque année sur la côte mostaganémoise, estime notre interlocuteur. Ceux-ci incriminent plutôt la pollution du rivage comme cause de la mortalité de ces mammifères. Quelque 600 000 cétacés, une espèce normalement protégée, sont tués chaque année à cause, estime-t-on, de techniques de pêche inadaptées.

Sources : https://www.liberte-algerie.com/ouest/un-dauphin-sechoue-sur-la-plage-de-chlef-ouest-321859

AÏN TÉMOUCHENT 8 décès par noyade depuis le 1er juin

Le nombre des estivants qui se sont rendu vers les 18 plages autorisées à la baignade du littoral témouchentois long de 80 km a atteint depuis le 1er juin à ce jour les 4 694 200 estivants. 

Selon M. Mohamed Moulkhaloua, chef du service de prévention auprès de la direction de la Protection civile de la wilaya de Aïn Témouchent, les différentes unités en poste ont effectué 8 348 interventions au cours de la même période qui ont donné lieu à l’évacuation de 205 personnes vers les structures sanitaires les plus proches en raison de l’état critique des victimes alors que 8 061 personnes ont été sauvées d’une mort certaine par noyade dont 82 ont reçu des soins sur place.

Malheureusement, selon le même responsable, 8 décès ont été déplorés depuis le 1er juin dont 5 décès (âgés de 13 à 22 ans) de vacanciers qui se baignaient dans les zones rocheuses des plages non surveillées, deux décès (15 et 25 ans) enregistrés en dehors des heures de travail sur les plages surveillées et ce, en plus d’une fillette âgée de 10 ans qui se baignait sur une plage surveillée mais avec une mer agitée.  

Sources : https://www.liberte-algerie.com/ouest/8-deces-par-noyade-depuis-le-1er-juin-322097

DRAME AU LARGE DE LA PLAGE KAF FATIMA (SKIKDA) : Mort de trois fillettes dans le chavirage d’une embarcation

Une ballade sur un bateau de plaisance durant l’été constitue une nouvelle tendance en vogue parmi les vacanciers algériens sur les plages du vaste littoral national. Mais, un moment de plaisir peut tourner au drame comme celui que venait de connaître le large de Skikda. Dimanche dernier, trois petites filles sont mortes après le chavirage d’une embarcation de plaisance, au large de la plage Kaf Fatima, dans la wilaya de Skikda.
Les trois victimes étaient sur l’embarcation de plaisance avec une dizaine d’autres personnes dont plusieurs autres enfants qui ont pu être, heureusement, sauvés après le naufrage de l’embarcation.
Selon un communiqué rendu public hier, par la direction de la Protection civile, « les rescapés ayant survécu au drame sont au nombre de huit personnes.»
Un estivant choqué par le drame, interrogé sur place par une chaîne de télévision privée, raconte que « les sauveteurs en mer interviennent rapidement, ajoutant que « les deux premières victimes étaient extraites et ramenées à terre pour leurs donner les premiers soins nécessaires.» Poursuivant il indique qu’ « après plusieurs tentatives les secours ne sont malheureusement pas parvenus à les réanimer. »
L’interlocuteur précise également que «les recherches effectuées par les secouristes se sont poursuivies sans relâche pour trouver la troisième victime, portée disparue.»
Cette dernière, la troisième victime, une autre petite fille, succombera malheureusement, selon le communiqué de la Protection civile, rendu public hier matin.
Un drame et des interrogations !
Par ailleurs, à noter que la mort des trois petites filles suscite des interrogations sur les causes de l’accident et les normes de sécurité nécessaires, et sur les conditions météorologiques, si elles étaient optimales pour naviguer. À souligner dans ce sillage que pour d’autres vies soient épargnées dans le futur, les autorités concernées sont appelées à se pencher sur la question de la réglementation de l’activité des balades en mer, qui s’est imposée comme une nouvelle tendance attractive. Pour l’heure, il y a lieu de noter qu’une enquête a été lancée afin de déterminer les circonstances du drame. Elle doit, notamment déterminer si les passagers portaient des gilets de sauvetage. Les enquêteurs se pencheront sans doute sur les conditions météorologiques si elles étaient optimales pour naviguer. Pas loin de ce sillage, il est à rappeler que les mauvaises conditions de la mer étaient, l’une des raisons qui ont failli causer la mort à deux pécheurs, secourus hier matin, soit le lendemain du drame de Skikda.
«Deux pécheurs ont été disparus au large des côtes de Mostaganem pendant des heures», a indiqué hier, le groupement territorial des garde-côtes de la wilaya de Mostaganem cité par l’Agence Presse Nationale.
Selon la même source, «les deux pêcheurs sont sortis dimanche, à l’aube, à la plage de Sidi Majdoub (à l’est de la ville de Mostaganem) cett sortie de pêche ordinaire avant d’être retardés, au retour, en raison d’une panne de carburant et des mauvaises conditions de la mer qui ont poussé le bateau au large.

Sources : http://lecourrier-dalgerie.com/drame-au-large-de-la-plage-kaf-fatima-skikda-mort-de-trois-fillettes-dans-le-chavirage-dune-embarcation/

Lancement des inscription à la 7ème édition Concours de la Photographie Sous-marine


Côte ouest de Béjaïa : Béton et pollution à l’assaut d’une belle nature


La route de la côte ouest de Béjaïa est toute en boucles et en lacets. On peut y admirer un beau paysage de mer et de montagne joliment entrelacés à chaque détour et découvrir une décharge sauvage à chaque virage. Le contraste est frappant entre l’œuvre sublime de la nature et celle avilissante de l’homme.

Des monticules de sacs-poubelle éventrés étalent avec insolence leurs ordures malodorantes et des monceaux de bouteilles et de canettes de bière parsèment la route. Comme un fait exprès ou une tradition locale pour souhaiter la bienvenue aux nombreux visiteurs de passage et aux estivants qui ont choisi d’y passer leurs vacances.

Lorsque la beauté de la nature vous fait penser à la Grèce ou à l’Italie, la pollution vous rappelle à chaque instant que vous êtes bel et bien en Algérie. L’un des pays les plus sales au monde. Des essaims de mouches tourbillonnantes et bourdonnantes assaillent celui qui fait une halte pour jeter un coup d’œil curieux ou admiratif sur la succession de criques et de plages qui court d’est en ouest. Bienvenue sur la côte ouest de Béjaïa.

En quelques années, le béton, les incendies, l’incivisme et la pollution ont fini de défigurer l’une des plus belles régions d’Algérie et de Méditerranée. Chaque été, les incendies réduisent en cendres les belles forêts qui ornent les montagnes, laissant place à des promotions immobilières, des villages de vacances, des immeubles et des villas qui courent le long de la côte, ou partent à l’assaut des montagnes. Sur la côte ouest, s’il y a peu d’estivants, il y a par contre beaucoup de nouveaux résidents.

Première halte. La plage se dessine en parfait demi-cercle, dont l’extrêmité se perd à l’horizon entre le bleu de l’azur et celui de la mer. Quelques adultes et des grappes d’enfants barbotent dans les eaux claires à peine troublées par la légère houle.

Dans la célèbre station balnéaire de Boulimat, les clients se font tellement rares que les gardiens de parking se les arrachent littéralement, comme les rabatteurs des restaurants d’El Yachir. A 100 dinars la place de parking, c’est une question de survie et la saison estivale dure si peu. C’est le cas aussi des loueurs de tables et parasols à l’affût de l’estivant. «Je vous fais la table à 4 chaises et le parasol à 500 dinars. C’est donné monsieur !», nous lance un plagiste.

Route souvent coupée

Une forêt de tables ornées de parasols et encombrées de chaises en plastique occupe la plage sur toute sa longueur et sa largeur. Les vagues viennent lécher les pieds des dernières rangées, là où les pédalos pour location occupent le reste de l’espace. L’estivant qui débarque seul ou en famille n’a aucune chance de trouver le moindre mètre carré de sable ou planter son parasol. Il n’a d’autre choix que de louer ou de s’installer loin derrière la haie de tables et de chaises.

Dans cette populaire ville balnéaire à l’ouest de Béjaïa, on a rarement une saison estivale aussi morose. C’est du moins l’avis de Moh, barman, qui a vu des générations de clients s’attabler derrière son comptoir.

Bâti sur les rochers au bout de la plage, son établissement est désespérément vide. Pas un seul client ! «C’est la crise ! Les gens sont très près de leurs sous. Il y a eu le Ramadhan, puis l’Aïd, et là, dans quelques jours, l’autre fête de l’Aïd, sans compter que la route est encore fermée aujourd’hui…», peste Moh.

En ce mercredi 31 juillet 2019, la circulation est très fluide sur la RN 24, car les habitants d’un quartier des hauteurs de la ville de Béjaïa ont encore coupé la route à la circulation pour des raisons qu’eux seuls connaissent.

Et comme tous les quartiers et tous les villages ont beaucoup de problèmes liés au développement, les routes sont souvent coupées pour réclamer des solutions qui ne viennent jamais à des problèmes qui refusent de partir. Couper la route est devenu un sport populaire qui se pratique au quotidien à travers toute la wilaya de Béjaïa.

Dans les années 1970, Boulimat n’était qu’un lieu-dit inhabité, qui n’attirait qu’une poignée de campeurs téméraires et amoureux de la nature sauvage. L’endroit s’appelait initialement «Tigzirt n Djerba», l’île de Djerba, avant de prendre celui de Boulimat, nom d’un coopérant allemand qui s’était installé là, selon des informations glanées auprès des habitants.

Les lieux étaient surtout connus pour le pittoresque îlot hérissé de cactus que l’on peut admirer au loin. «Nizla», ou l’«île des Pisans», comme on l’appelle, abrite la légende du sultan hammadite Moulay Ennacer, le fondateur de la ville de Béjaïa, qui avait déménagé la capitale de son royaume de la plaine du Hodna vers les montagnes de Kabylie. Cette légende raconte que ce puissant sultan, qui avait bâti une capitale ornée de jardins luxuriants et de palais somptueux, aurait fini sa vie en anachorète sur ce rocher isolé, battu par les vagues et les vents, méditant sur la vanité des choses et l’absurdité de la vie.

L’autre caractéristique de la côte ouest est sa route complètement défoncée et affaissée. Certaines sections ont été refaites, alors que d’autres attendent le bon vouloir des pouvoirs publics. Ammi Omar, un sexagénaire de Tighremt, a sa propre idée sur la cause de cette route qui n’arrête pas de se dégrader. «C’est le poids des camions et celui des habitations.

Quand on a commencé à construire les ports de Tala Yilef, Beni Ksila et Azzefoun, des dizaines de camions surchargés passaient quotidiennement par cette route. Ajoutez à cela le poids de ces bâtisses et immeubles construits de part et d’autre de la route et vous comprendrez pourquoi la route n’en finit pas de s’affaisser», dit-il.

«Accès privé»

Tout le long de la route, les petites localités ont été envahies par le béton. Le cas de Aach El Vaz, où des carcasses d’immeubles et des résidences de luxe partent à l’assaut des flancs de montagne jusqu’au sommet, est symptomatique. Aach El Vaz est devenu en quelques années plus proche de l’élevage du poulet en batterie que du nid d’aigle dont il porte littéralement le nom. C’est le cas à Imesmouden, Saket, Tala Yilef, Tighremt, l’Auberge de Thaïs, Oued Das, etc. Certains accès à la plage portent une grosse pancarte sur laquelle il est écrit  «Accès privé. Défense d’entrer».

Des résidences avec garages, ascenseurs, piscines et toutes les commodités ont poussé comme des champignons après l’averse, et se négocient à des prix qui donnent le tournis. Les acquéreurs viennent de toutes les régions du pays, mais aussi des communautés immigrées en France ou ailleurs.

L’un des plus gros problèmes que rencontrent les habitants de la région, outre le ramassage des ordures ménagères, est l’alimentation en eau potable. Une noria de camions-citernes sillonne les routes à longueur de journée pour alimenter collectivités et particuliers. «Cela nous coûte 1200 dinars la citerne de 2000 litres et l’eau n’est même pas potable. Elle est tout juste bonne pour les usages domestiques», dit Hamid, un jeune habitant de Saket, qui tient un fast-food sur le bord de la route.

Le petit village de Tighremt s’étire désormais sur des kilomètres en villas de luxe et en résidences de grand standing. Beaucoup de constructions dites «pieds dans l’eau» piétinent allégrement sur le domaine maritime. Alors que d’autres sont tellement énormes qu’on se demande comment les responsables chargés de la gestion urbanistique ont autorisé de tels immeubles dans des lieux aussi fragiles.

Tout le long de la route, des commerces multiples, supérettes, restaurants et cafétérias se sont installés, attendant la clientèle de passage.
Installés dans leurs barques, deux pêcheurs déroulent les nasses de leurs filets dans lesquels sont accrochés quelques poissons fraîchement pêchés.

Nous sommes au petit port de Tala Yilef, littéralement la source du sanglier, une petite crique devenue en quelques années un port de pêche et de plaisance. Il faut payer 50 dinars de droits d’accès. Les bateaux de plaisance sont aussi nombreux que les barques de pêche dont le produit ravitaille les pêcheries locales et les restaurants de la région. «Nous attendons toujours que le port soit fini», dit l’un des pêcheurs.

Sur la plage de Oued Das, il y a très peu d’estivants. Quelques familles et des petits groupes de jeunes sous leurs tentes. En général, c’est le soir que les amateurs de plage arrivent en familles ou en groupes d’amis.

Les vrais connaisseurs des lieux savent encore trouver la petite crique isolée ou la petite plage abritée des regards et difficile d’accès. Celle que la foule, le béton, les sachets en plastique et les bouteilles de bière n’ont pas défigurée. En attendant qu’elle connaisse le même sort que toutes les autres…

Sources : https://www.elwatan.com/regions/kabylie/bejaia/cote-ouest-de-bejaia-beton-et-pollution-a-lassaut-dune-belle-nature-06-08-2019

Oran : Un port de plaisance et de pêche en projet aux Andalouses

Un port de plaisance et de pêche est en projet sur la station balnéaire Les Andalouses, à Oran. Le projet est en mesure d’impulser les activités touristiques, commerciales et de services dans la région, en étant une source importante d’investissement et de création d’emplois dont la deuxième ville du pays a tant besoin.

Chabane Belazoug, l’initiateur de ce projet, compte booster le tourisme à Oran. S’étendant sur quatre hectares, le futur port de plaisance et de pêche impulsera le tourisme durant la période estivale et offrira aux pêcheurs des abris pour leurs embarcations durant la période hivernale.

C’est à la fois un port de pêche et un abri accessible aux plaisanciers et qui accueillera jusqu’à 300 embarcations amarrées à leurs quais. Ce projet de Marina, réalisé sur fonds propres, est né d’une vision : rendre Oran et sa région une destination incontournable de tourisme de plaisance dans la Méditerranée.

De par sa position au cœur des destinations phares, le futur port de plaisance jouira d’un avantage compétitif indéniable. L’investissement comporte une forte ambition touristique. C’est un projet structurant pour le littoral oranais, avec un grand potentiel en termes de création de valeurs pour la région. Il ambitionne d’être un vecteur de la promotion de l’image d’El Bahia.

Les retombées économiques et sociales profiteront à toute l’Oranie, avec à la clé la création d’emplois directs et indirects.

Sources : https://www.elwatan.com/regions/ouest/oran/oran-un-port-de-plaisance-et-de-peche-en-projet-aux-andalouses-08-07-2019

Saison estivale : Plus de 33 millions d’Algériens ont fréquenté les plages

Plus de 33 millions de personnes ont fréquenté les plages ouvertes à la baignade au niveau national depuis le début de la saison estivale, a annoncé une responsable du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.

«Un total de 33 463 217 estivants ont fréquenté les 426 plages autorisées à la baignade au niveau national, du 1er juin au 22 juillet 2019», selon la sous-directrice de l’organisation et du développement du territoire et chef de projet «saison estivale», au ministère de l’Intérieur, Lamia Bouderouia.

Elle a précisé que la wilaya d’Oran arrive en tête des wilayas côtières en matière de fréquentation des plages, avec plus de 6 millions d’estivants, suivie des wilayas de Boumerdès (plus de 4 millions), Mostaganem, Jijel et Skikda (plus de 3 millions), Tipasa (2 millions) et Alger (près de 2 millions).

La même responsable a relevé que le nombre de plages ouvertes à la baignade a été revu à la hausse cette année, avec l’ouverture de 13 nouvelles plages pour porter le nombre total à 426 plages autorisées à la baignade au niveau national. Elle a ajouté que 40 plages polluées ont été recensées cette année, soulignant que le ministère de l’Intérieur œuvre à dépolluer ces plages, dont la plupart seront ouvertes au public dès l’année prochaine.

Toutefois, et malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics en matière de sensibilisation et de prise en charge, 98 morts par noyade ont été déplorés au niveau des plages et des plans d’eau (barrages, oueds, lacs, mares d’eau, piscines et retenues collinaires) durant la même période.

Selon Mme Bouderouia, 59 décès ont été enregistrés au niveau des plages, soit 20 dans des plages surveillées et 39 au niveau des plages interdites. D’autre part, 14 personnes sont mortes dans des retenues collinaires, 12 dans des mares d’eau, 10 dans des barrages et 3 dans des oueds.

La même responsable a indiqué que des cellules de veille ont été mises en place au niveau des wilayas dans le but de diminuer le nombre de décès dans les plages et les plans d’eau, précisant que ces décès sont souvent enregistrés dans des plages non surveillées et rocheuses.

La sous-directrice de l’organisation et de développement du territoire au ministère de l’Intérieur a également fait savoir que «les pouvoirs publics mènent des campagnes de sensibilisation et des actions pour diminuer la fréquentation des plans d’eau en ouvrant des piscines», annonçant à cet effet l’«ouverture au cours de la présente saison de 80 piscines dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux».

Dans ce sillage, la commission nationale multisectorielle de préparation de la saison estivale, mise en place par le ministère de l’Intérieur, «a déjà entamé l’exécution d’un programme d’inspection intensif couvrant les 14 wilayas côtières pour s’enquérir des conditions de déroulement de la saison estivale», selon la même responsable.

Sources : https://www.elwatan.com/pages-hebdo/magazine/saison-estivale-plus-de-33-millions-dalgeriens-ont-frequente-les-plages-28-07-2019

SAISON ESTIVALE À MOSTAGANEM Douze noyades déjà enregistrées

Douze noyés, un chiffre effarant quand on sait que ces personnes échappent à la vigilance de l'homme en rouge pour braver un danger face auquel l'échec est certain ! Autant de morts noyés, faute par eux de s'aventurer et de braver les vagues et le courant, quand cela ne pardonne pas. Souvent, il s'agit bien de vacanciers dont l'âge oscille entre 17 et 50 ans. Parfois les noyades ne sont pas des cas isolés, mais surviennent en nombre quand la mer est déchaînée. Tous les noyés sont de sexe masculin, dont sept enfants en bas âge enregistrés sur les plages de Mostaganem, dont la totalité des noyés est enregistrée pour le seul mois de juillet, depuis donc l'ouverture de la saison estivale. Un voyant signifiant l'interdiction de baignade dont les surveillants qui s'affairent toujours en pareille situation à longer la plage rappelant inlassablement les baigneurs à revenir au rivage et d'éviter l'éloignement. Encore un drame qui vient de se dérouler dans la journée de jeudi dernier, emportant la vie d’une nouvelle victime au niveau d’une zone rocheuse, une zone non autorisée pour la baignade, située à 21 kilomètre à l’est de la plage d’El-Mactaa, située à la frontière avec Oran. En effet, il s’agit d’un homme âgé de 43 ans, originaire de Mascara, dont le corps frêle a été repêché sans vie. Mais celui-ci a été happé par la houle et emporté par le courant pour y être repêché, après un travail ardu des hommes en rouge qui ont transporté le corps à la morgue de l'hôpital de Mostaganem. Situation dramatique qui survient à longueur de l'été et en toutes les plages sans exception. Souvent l'homme en rouge, qui accomplit parfaitement sa tâche, notamment lors de journées difficiles où la mer est agitée, se déploie davantage avertissant sans cesse les baigneurs de ne pas s'éloigner ou de sortir de l'eau et éviter toute baignade quand le drapeau est au rouge et que les risques sont évidents. Selon une source fiable de ce corps, qui dira à ce propos, “les agents de la Protection civile et les surveillants de baignades assurent bien leurs surveillances, mais certains estivants outrepassent les règles de la baignade qui sont connues de tous, nous déplorons tous ces noyés, mais en majorité ils surviennent dans des endroits non surveillés, hors horaires de baignades, ou quand le fanion est au rouge et que la mer est agitée…” Et d'ajouter : “Ne négligeons pas le fait que nous enregistrons des millions de baigneurs chaque année et ce volume de visiteurs nous emmène à améliorer constamment nos moyens pour intervenir de millier de fois, sauvant des gens d’une mort certaine. Nous devons restez constamment vigilants, car un noyé peut survenir à n'importe quel moment, parfois au moment où on l'attend le moins.” 

Sources : https://www.liberte-algerie.com/ouest/douze-noyades-deja-enregistrees-321289

CHLEF Des noyades en série

Selon des sources de la direction de la Protection civile de la wilaya, le nombre de noyades enregistré durant la saison estivale 2018 est impressionnant.

À chaque fois que l’été arrive, c’est la peur au ventre chez les parents dont les enfants n’hésitent aucunement à prendre du plaisir en allant se baigner dans des plages interdites, des retenues collinaires ou plus grave encore dans des barrages. Malheureusement pour de nombreux baigneurs, le rêve du plaisir en question n’est pas toujours réalisable, car il s’agit d’aventures dont les conséquences sont souvent fatales. Selon des sources de la direction de la Protection civile de la wilaya de Chlef, le nombre de noyades enregistré durant la saison estivale 2018 est impressionnant, inquiétant et fait froid dans le dos. 
“Ce sont surtout dans les plages qui sont interdites à la baignade, dans le barrage d’Oued Fodda et dans celui de Sidi Yakoub (commune d’Ouled Benabdelkader) dans des retenues collinaires mais aussi dans des bâches d’eau que réalisent des agriculteurs pour irriguer leurs exploitations dans différentes communes de la wilaya, qu’un nombre important de noyades a été enregistré. Au total, 13 noyés ont été repêchés durant l’été dernier à partir de ces endroits où la baignade est extrêmement interdite car elle présente un grand et sérieux danger. Ajouter à ce nombre également ceux que nous avions sauvés in extremis et que nous avions évacués vers des différents hôpitaux de la wilaya. Plus de 80% de ces victimes sont des enfants dont plusieurs d’une même famille. Ces jeunes baigneurs méconnaissaient le risque qu’ils avaient encouru avant de plonger dans l’eau”, révèlent nos mêmes sources. Et dans le but d’éviter de nouvelles pertes humaines dans des endroits similaires, des campagnes de sensibilisation sont régulièrement organisées depuis l’ouverture de l’actuelle saison estivale par les instances administratives concernées. “Ces campagnes qui se poursuivent jusqu’à la fin de la saison estivale ont lieu au barrage de Sidi Yakoub et dans plusieurs autres endroits où de larges explications quant aux dangers que présente la baignade dans ce genre d’endroits sont données aux nombreux invités dont des jeunes et des moins jeunes qui sont, à chaque fois, accompagnés de leurs parents”, concluent des sources de la Protection civile qui comptent beaucoup sur le rôle que chacun (parents, mouvement associatif, établissements de jeunesse et de loisirs…) doit impérativement jouer afin d’éviter un quelconque drame qui surviendrait et qui pourrait endeuiller des familles entières.

Sources : https://www.liberte-algerie.com/ouest/des-noyades-en-serie-320828

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