La bureaucratie s’érige en maître des lieux.
Le 26 décembre dernier, le chef de l’exécutif de la wilaya de Tipasa avait instruit les chefs de daïra des communes côtières afin qu’ils prennent leurs dispositions pour une meilleure gestion de leurs patrimoines respectifs, notamment la location des campings, des plages, des parkings, conformément aux cahiers de charges.
Le Directeur de l’administration locale (DAL) de la wilaya avait été saisi, pour suivre l’opération. Ce travail devait être terminé le 31 mars 2017. Alors que la saison estivale approche à grands pas, les directeurs concernés affichent une étrange ignorance des directives du wali, sachant qu’elles vont dans le sens des orientations du ministre de l’Intérieur et donc du gouvernement.
La bureaucratie s’érige en maître des lieux. Un échange de courrier incompréhensible est effectué entre la daïra et l’APC de Tipasa, d’une part, et d’autre part, entre la daïra de Tipasa et les directions de l’administration locale et la direction du tourisme. Le cahier des charges est enrichi par la daïra de Tipasa et la délibération établie par l’APC avait été approuvée, afin de mettre en adjudication dans la transparence les patrimoines concernés.
La direction des Domaines de la wilaya avait saisi l’APC de Tipasa pour lui préciser les estimations financières. Incroyablement, en raison des connivences et moult complicités, la DAL et la direction du tourisme entravent la procédure engagée, pour mettre le wali devant le fait accompli, en autorisant, comme l’année passée, l’exploitation des campings de l’APC de Tipasa par des personnes qui encaissent de l’argent sans payer aucun sou.
L’inspection du département ministériel de Nourredine Bedoui avait en effet confirmé le scandale, mais aucune suite n’a été donnée à la défaillance. La directrice du tourisme, en poste depuis plus de 16 années, fait fi de toutes les réglementations au détriment de l’intérêt public. Les exploitants des campings de l’APC de Tipasa, bénéficiant du parrainage de certains responsables de la wilaya, gardent l’espoir d’encaisser encore des sous, bien que leur contrat de location ait expiré depuis des mois.
L’impuissance de l’administration est qualifiée de «très grave». Le diktat de l’argent continue à imposer sa loi dans ce territoire très convoité. La touche de l’ex-wali de Tipasa et ex-ministre des Travaux publics, pourtant déchu de ses fonctions par le président de la République en 2016, fait toujours son effet à Tipasa, grâce à la présence de ses «sbires» incrustés dans les rouages de l’administration de la wilaya, ce qui explique la difficulté d’exécuter les directives du wali dans le cadre des lois de la République.
Sources : http://www.elwatan.com/regions/centre/tipaza/les-directives-du-wali-de-tipasa-ignorees-10-05-2017-344897_149.php