Les équipements d’alerte de détresse en débat à Ghazaouet


Dès le début de l’année 2011, les bateaux dotés de la VHF ASN sans l’autorisation d’exploitation seront en infraction avec la règlementation en vigueur.
Pouvoir communiquer en mer, c’est assurer la sécurité de son navire et de son équipage en cas de détresse et d’urgence. Dans ce contexte, la chambre de pêche et d’aquaculture de Tlemcen, en partenariat avec les gardes-côtes et la station radio de Ghazaouet, a organisé, la semaine écoulée à l’hôtel Ziri, une journée de sensibilisation et de vulgarisation destinée aux gens de la mer portant sur l’utilisation de l’ensemble des systèmes et matériels requis dans le SMDS (Système mondial de détresse et de sécurité en mer) et plus particulièrement la radio VHF ASN (Very high frequency appel sélectif numérique) ou VHF numérique. «Les facteurs à l’origine des accidents en mer sont classés dans différentes catégories: facteurs naturels, facteurs matériels, facteurs humains. La sensibilisation au respect de la réglementation et des bonnes pratiques est une priorité.
L’objectif de ce programme est de tirer les enseignements susceptibles de prévenir de futurs sinistres du même type que ceux qui ont eu lieu dans le passé et dont la longue liste des malheureux disparus a été énumérée en hommage à leur mémoire. Aussi, il serait souhaitable que les associations professionnelles engagent, en ce sens, une action d’information similaire auprès des équipages et de faire en sorte que cela se traduise par des mesures efficaces en matière d’amélioration des conditions de travail et de vie à bord», déclare M. Fliti Khaled, directeur de la chambre de pêche à l’ouverture de cette journée.
Lors de cette rencontre, à laquelle ont pris part l’ensemble des administrations et institutions en relation avec le secteur ainsi que les professionnels de la pêche, les intervenants, des spécialistes de l’ANRM (l’Agence nationale de la radionavigation maritime d’Alger), illustrant leur communication par des exercices de simulation d’appels de détresse, d’urgence et de sécurité, ont longuement vanté les avantages notables de la VHF ASN qui permet d’assurer une couverture satisfaisante en matière de sécurité maritime. La VHF avec la fonction «appel sélectif numérique) activée par une simple pression sur un bouton, permet l’envoi instantané et automatique d’une alerte de détresse vers la terre (stations côtières et aux navires avoisinants si ces derniers sont équipés d’un même dispositif.
Si cet appareil est relié à un GPS, elle permet aux sauveteurs de localiser avec exactitude la position du navire en détresse et, par conséquent, l’intervention est plus rapide et plus efficace, sachant que le facteur temps est déterminant dans une opération de sauvetage en mer», ont souligné les différents intervenants. Cependant, lorsque les contraintes, relatives à l’utilisation de cet équipement ont été soulevés au cours du débat, les armateurs, apparemment très favorables à la dotation de leur navire par ce dispositif de sécurité, ont vite déchanté. L’une des contraintes qui risque fort de compromettre l’utilisation de cet outillage est l’obtention de l’autorisation d’exploitation délivrée exclusivement par l’ANRM après une formation spécifique, destinée aux utilisateurs, dispensée par les spécialistes de ladite agence.
De surcroît, le représentant de l’ANRM annonce, qu’à partir du début de l’année 2011, les bateaux dotés de la VHF ASN sans l’autorisation d’exploitation sont en infraction avec la règlementation en vigueur. «Une irrégularité qui empêche l’embarcation de naviguer» a-t-il précisé. Une mise en garde qui dissuade bon nombre de pêcheurs quant à l’acquisition de ce système de sécurité. La VHF analogique a, donc, de beaux jours devant elle!
O. E. B.
el watan
le 07/12/2010

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