La wilaya de Béjaïa s’offre un deuxième port de pêche et de plaisance, après la réalisation d’un projet de même type dans la localité de Tala Guilef, non loin de Boulimat. Cette nouvelle infrastructure portuaire, dédiée à l’activité halieutique et touristique, prend forme à Béni Ksila, une station balnéaire située à une cinquantaine de Kms à l’Ouest du chef-lieu de wilaya. Lancé depuis le denier trimestre de l’année 2011, les travaux de ce projet structurant avancent à cadence soutenue, nous apprend un responsable de la direction des travaux publics (DTP), l’organisme en charge de son management. «En dépit de quelques anicroches, nous sommes bien partis pour livrer l’infrastructure dans les délais impartis», assure un représentant du maître d’œuvre. Une société mixte, composée de deux entreprises spécialisées, à savoir Meditram et Sotramest, est engagée dans la réalisation de ce projet. «Une autorisation de programme de l’ordre de 3 milliards de dinars a été dégagée dans le cadre du programme de soutien à la relance économique, pour prendre en charge le coût des travaux», nous confie une source proche du maître de l’ouvrage. La maîtrise d’œuvre relative à l’étude de ce projet est, quant à elle, confiée au laboratoire d’études maritimes, basé à Alger, nous indique-t-on. Un responsable de la DTP nous informera, par ailleurs, que les entreprises réalisatrices disposent d’un délai de 3 années pour livrer le projet. Ce nouveau port disposera d’un terre-plein étalé sur une superficie de 4,8 hectares. On y projette l’édification d’un ensemble super structurel, comprenant notamment des chambres froides, des cases pêcheurs et une cale de halage. Pour protéger les installations de la houle, deux jetées seront érigées sur les deux flancs du port. Le mouillage de la flottille se fera au moyen de deux appontements munis de 80 postes d’accostages, dont 60 petits métiers et 20 sardiniers, nous apprend-on encore. L’impact économique et social de ce projet est loin d’être négligeable, à se fier aux responsables du secteur. Ces derniers tablent sur la création de 240 emplois directs et 480 postes de travail indirects. Mais ce n’est pas tout, puisqu’on compte, à travers l’exploitation de ce port, redynamiser le secteur touristique et booster la production halieutique qui oscille, bon an, mal an, autour de 3000 tonnes.
N. Maouche