La nappe d’eau jaunâtre, qui est apparue sur le littoral de la capitale il y a une semaine, est due à la prolifération d’une algue microscopique, appelée coccolithophores, selon le rapport de la cellule de crise.
Ce phénomène appelé «eaux colorées» est un phénomène naturel. «Cela arrive quand la température des eaux monte et que ces eaux stagnent», explique Rabea Zerrouki, la directrice de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d’Alger. «Ces proliférations inhabituelles sont généralement observées entre avril et octobre, voire novembre, affirme le chercheur Samir Grimès, ce phénomène d’eaux colorées n’est pas nouveau ni dans le monde ni en Algérie, où il est observé cycliquement depuis 2003». Même si l’eau a une couleur jaunâtre ou verdâtre, elle n’est pas toxique, ni pour les humains ni pour les poissons, affirme la cellule de crise.
Cependant, la nappe d’algues empêche la lumière de pénétrer correctement dans la mer, ce qui perturbe la photosynthèse. En manque de lumière et d’oxygène, certains organismes vivants peuvent mourir. «Il faut rester vigilants, souligne Rabea Zerrouki, c’est un changement environnemental, et à terme, cela aura un impact sur certaines espèces.» Signalée dès vendredi à la mi-journée, la nappe d’algues a été analysée par une cellule de crise constituée de la direction de la pêche et des ressources halieutiques, la protection du littoral de la wilaya d’Alger et l’ENSSMAL. Le ministre de la Pêche a été prévenu par ses services dimanche.
Yasmine Saïd
el watan
le 02/08/2013