Situé à environ 12 km du chef-lieu de wilaya, le port de Zemmouri a une capacité de 183 unités de pêche, selon la direction de la pêche et des ressources halieutiques de Boumerdès. On y dispose de 179 unités dont 1 chalutier, 82 sardiniers et 96 petits métiers.
Des unités exploitées dans la pêche artisanale, au niveau des zones de pêche intérieures à 6 miles nautiques, précise-t-on de même source.Au niveau du port, les marins-pêcheurs que nous avons rencontrés se plaignent cependant de «l’exiguïté de la passe d’entrée au quai». «La passe d’entrée au quai est très exigüe. De ce fait, deux felouques ne peuvent pas y accéder en même temps. Ce qui représente un véritable risque de collision à ce niveau, notamment en périodes d’intempéries», se plaint-on. Au port de Dellys, la situation est moins confortable. Si le premier responsable du secteur dans la wilaya estime que ce port «est occupé à 95% de ses capacités», avec une flottille composée de 162 unités de pêche (1 thonier, 11 chalutiers, 32 sardiniers et 118 petits métiers), les marins rencontrés sur le quai ont une autre estimation. Ils trouvent que «le port est plus que saturé». «Le nombre d’unités est largement supérieur aux capacités du port. Il y a à peine 1 m entre une felouque et une autre», nous dit-on.
Chose que nous avons constaté de visu sur place. Aux moindres intempéries, toutes les unités de pêche se trouvant au quai risquent d’entrer en collision. Plus grave, «nous ne pouvons même pas nettoyer nos filets régulièrement en raison de l’exiguïté du quai», déplorent les marins. Et d’expliquer : «Pour nettoyer nos filets et les amender, il faut les déposer sur le quai. Ce qui est impossible dans l’état actuel des choses, car nous devons débarquer les quantités pêchées le plus vite possible et laisser la place au marin suivant qui est déjà là et attend qu’on lui libère l’espace réservé au débarquement.» Cette situation est d’autant plus inextricable que ce port est à usage mixte : de pêche et commercial. «Le port est encombré davantage avec les bateaux commerciaux.
En effet de gros bateaux y viennent embarquer des déchets ferreux surtout ou débarquer diverses marchandises. Dernièrement, on y a débarqué de grosses conduites métalliques destinées à la station de dessalement de l’eau de mer de Cap Djinet, ce qui a paralysé notre activité durant toute la durée de l’opération», déplorent les marins. D’ailleurs lors de notre passage sur les lieux, lesdites canalisations étaient toujours là. Face à cette situation, les marins de Dellys fuient vers les ports de Zemmouri ou d’Azeffoun (dans la wilaya de Tizi Ouzou).
Yacine Omar
el watan : le 01/09/2010