Export : le port de Zemmouri El Bahri signe une convention avec la Maurétanie, pour la construction de 30 bateaux

L’activité de la construction navale et de la réparation des bateaux de pêche au port de Zemmouri El Bahri (est de Boumerdes) a connu ces dernières années un véritable essor en termes de satisfaction de la demande locale et nationale pour s’orienter vers l’exportation à la faveur d’une convention signé récemment avec la Mauritanie.

L’Entreprise Corenav, spécialisée dans la construction, la réparation et la maintenance navales a reçu récemment une commande de la Mauritanie pour la construction de 30 bateaux de pêche en polystyrène, d’une longueur de 18.5 m, a indiqué à l’APS le directeur de la pêche et de l’aquaculture, M. Kadri Cherif.

Corenav devra signer d’autres conventions avec le secteur privé du même pays pour la construction de bateaux de pêche de différents types et gabarits, a ajouté le même responsable.

Corenav est l’unique entreprise nationale qui fabrique des bateaux en polystyrène et la seule spécialisée dans la construction, la réparation et la maintenance des bateaux à Zemmouri El Bahri, l’un des plus vieux port au niveau national, a précise M. Chaouch Ali, chef de l’entreprise Corenav, qui a fait savoir que son entreprise recevait annuellement des commandes de toutes les wilayas du pays pour la construction de 30 à 40 bateaux, de tous types et gabarits, contre 5 à 6 bateaux dans les années précédentes.

Corenav prend en charge annuellement la réparation et la maintenance de 80 à 100 différents bateaux, selon le chef d’entreprise.

La hausse de la demande sur les prestations navales s’explique par l’engouement des jeunes pour l’investissement dans ce domaine avec l’appui de l’Agence nationale de Soutien à l’Emploi de Jeunes (ANSEJ), notamment après l’augmentation du montant de l’aide accordée à cet effet, outre la  qualité des prestations prodiguées à des prix accessibles.

L’installation d’un pont flottant et d’une relève portique parmi les investissements de Corenav

Les principaux investissements réalisés par l’entreprise pour améliorer ses prestations sont l’installation au port de Zemmouri el Bahri- objet récemment d’une opération de désenvasement qui a permis l’enlèvement de près de 17 000 m3 de vase et d’élargir à 7 mètres le tirant d’eau de

l’entrée du port- d’un pont flottant pour l’accostage des bateaux et d’un relève portique d’une capacité de 150 tonnes, soit le plus imposant à l’échelle nationale, a constaté l’APS.

Mise en service en 2010, cette équipement permet de répondre à la demande des pêcheurs des wilayas du centre, de l’est et de l’ouest du pays en termes de levage des bateaux de différents volumes et poids en vue de leur réparation ou entretien réguliers et dans les meilleurs délais.

La grue acquise avec l’appui de l’Etat à hauteur de 60% du montant global permet de réduire les délais d’attente et les coûts au grand soulagement des pêcheurs et armateurs, obligés par le passé à se rendre jusqu’aux ports de Beni Haroun (Tipasa) ou de Ain Temouchent, a affirmé le directeur de la  pêche et de aquaculture.

Corenav a ouvert ces dernières années une annexe à proximité de l’atelier principal du port de Zemmouri El Barhi, destinée à la vente de moteurs de bateaux et de pièces de rechange.

Une entreprise familiale aspirant à élargir et à diversifier ses activités à travers de nouveaux investissements

Crée en 2002, cette entreprise à caractère familial, qui occupe une position importante au niveau du port de Zemmouri El Bahri, est gérée par M. Chaouache, ses quatre fils et l’un de ses frères employant des jeunes issus des instituts de formation professionnelle.

Au fil du temps, Corenava pu maitriser la construction et la maintenance des bateaux fabriqués en bois (de 12 à 25 mètres) ainsi que les bateaux fabriqués en polyester allant de 4,80m à 18,50m.

Aspirant à élargir et à diversifier les activités de son entreprise, M. Chaouch, qui a commencé ce métier en 1980, a introduit une demande pour acquérir un terrain de près de 5000m² mitoyen à son atelier principal et a lancé un autre investissement dans la zone d’activité de pêche et d’aquaculture, crée récemment près du port de Zemmouri, qui consiste en un atelier de construction de bateaux de loisir et de tourisme.

La wilaya de Boumerdès compte d’autres ateliers de réalisation et de maintenance navales au niveau de la localité de Chebacheb, commune de Khemis El Khechna, dont Midit Pol spécialisée dans la construction, la réparation et la maintenance des bateaux de pêche fabriqués en bois et dont  la longueur allant de 4,80 m à 16 m.

Le directeur de wilaya a indiqué en outre que le port de Dellys comprend également deux autres unités industrielles, la première est spécialisée dans la réalisation et la maintenance des bateaux en bois dont la longueur varie entre 12m et 18m et la deuxième spécialisée dans la réalisation des  bateaux en polyester d’une longueur de 4,80 m.

Sources : https://www.algerie-eco.com/2018/02/15/export-port-de-zemmouri-el-bahri-signe-convention-mauretanie-construction-de-30-bateaux/

SPORT NAUTIQUE : 1ER CHALLENGE RÉGIONAL D’APNÉE Hippocampe sort du lot

Le sport nautique à Oran a connu, le 14 avril, un saut qualitatif qui fera assurément date dans les annales des disciplines subaquatiques régionales et permettra, en cas de persévérance, de régularité et de continuité, un nivellement par le haut qui ne sera que doublement bénéfique à tout le mouvement associatif concerné. C’est que la Ligue oranaise de secours, sauvetage et activités subaquatiques (Lossas) a frappé fort. Sous la houlette du dynamique Belarbi Mohamed, en sa qualité de président de la commission régionale d’apnée, ainsi que les moniteurs d’apnée de la ville d’Oran en tant que juges, la piscine de Boutlélis a, ainsi, été le théâtre du premier challenge régional d’apnée. Neuf clubs de plongée ont pris part à cette manifestation, à savoir Hippocampe, Sport Bleu, Kristel, SHM, Nautilus, Octopus, CSO, Afak Tlélat et CSANO pour un total de quarante-trois athlètes participants. À l’issue d’une longue et passionnante journée de compétition acharnée, les résultats ont finalement été conformes aux attentes. Ainsi, en apnée statique, c’est Abderrahmane Morsli avec 5’22’’93 qui a raflé la mise, suivi sur le podium de Amrani Mohamed (Hippocampe) avec 5’17’’30, et Sahraoui Sofiane qui a tenu 4’57’’74. En apnée dynamique avec palmes, Chater Baroudi (Hippocampe) avec un résultat de 116,80 m a devancé la rude concurrence symbolisée par Djilali Youcef (Sport Bleu) et ses 114,50 m et Benabderrahmane Kacem (Hippocampe) et ses 110,80 m. En apnée dynamique sans palmes, c’est le même Chater Baroudi (Hippocampe) avec 79,90 m qui a remporté la compétition, devançant Agherbi Miloud (Hippocampe) avec 79,20 m et Habchi Sahin (Kristel) et ses 75 m. Enfin en speed (2 x 50 m), c’est Khalil (CSNO) qui est monté sur la plus haute marche du podium, suivi de Ghazoui (Octopus) et Benaboura (ASN Kristel). Sans surprise donc, le classement par équipes a consacré le team Hippocampe comme meilleure équipe régionale, devant Sport Bleu et l’ASN Kristel.

Sources : https://www.liberte-algerie.com/omnisports/hippocampe-sort-du-lot-291510

Sport nautique d’Alger : déjà 150 ans d’existence !

Doyen des clubs et associations sportives en Algérie, le Sport nautique d’Alger continue de «ramer» contre vents et marées pour maintenir la discipline, touchée de plein fouet par la crise financière et la marginalisation.

Créé officiellement en 1867, le Sport nautique d’Alger (SNA) est le doyen des clubs sportifs et nautiques en Algérie et même en Afrique. Le doyen, parce que dans les années 1860 le sport moderne en Algérie coloniale n’en est qu’à ses débuts. Le football, la boxe, les autres disciplines n’existaient pas encore.

Le SNA a de l’histoire. Il a été fondé par un certain Félix Guend et la majorité de ses dirigeants appartenait à l’élite française de l’époque (militaires, hauts fonctionnaires, directeurs d’école...). Il était situé dans la darse de l’Amirauté d’Alger, un endroit idyllique, aux pieds de La Casbah.

Durant l’époque coloniale, la darse était considérée comme un port de plaisance par excellence. L’ancien port était devenu un lieu de sports nautiques : aviron, yachting à voile ou à moteur, natation. Il paraît hors de doute que la population algérienne n’y était pas admise à cette époque-là.

Le SNA n’était pas ouvert aux Algérois ; l’élite française de l’époque pensait que le sport nautique était dédié uniquement aux riches et aux intellectuels. Par contre, durant la période postérieur à 1945, des anciens athlètes du SNA affirmaient que le club a ouvert ses portes à tous, même s’il n’y avait pas beaucoup de musulmans (témoignage de René Soliveres, inscrit au SNA aviron en 1957-1961).

Le local abritant le Sport nautique d’Alger est un ensemble architectural de grande valeur historique, le premier local construit à base de bois. La date exacte de sa construction n’est pas connue, mais il certain que le local a plus de cent ans d’âge. De nos jours, malheureusement, peu de choses restent de la darse de l’Amirauté d’Alger.

Elle est désormais classée terrain militaire, mais heureusement que le SNA a survécu, il est toujours là, au même endroit depuis sa création. L’aviron y est toujours pratiqué par la jeunesse algéroise. Contrairement aux autres sports pratiqués en Algérie, l’histoire des sports nautiques reste inconnue. Bien des clubs ou associations sportives nautiques, à l’image du SNA, ont plus de cent ans d’âge par rapport aux clubs de football connus en Algérie comme le CS Constantine, le MC Alger, la JS Kabylie et l’ES Sétif.

Difficultés

Le Sport nautique d’Alger est aujourd’hui le club d’aviron le plus titré en Algérie, considéré comme le «roi» dans les disciplines d’aviron et de canoë-kayak. Le SNA se distingue à chaque compétition par rapport à ses concurrents et adversaires  nationaux et même internationaux. Le Sport nautique algérien remporte toujours des titres et des médailles ; il possède plus de 25 titres internationaux entre les Championnats africains et arabes. Sur le plan national, ce club rafle le Championnat et la Coupe d’Algérie dans pratiquement toutes les catégories. 80% des titres nationaux s’inscrivent dans le palmarès du Sport nautique d’Alger.

Le club forme des athlètes de haut niveau dans toutes les catégories. Il compte dans ses rangs la majorité des rameurs de l’équipe nationale, athlètes qui représentent l’Algérie dans les grands événements nautiques africains ou arabes. Et même les premiers participants en sports nautiques aux Jeux olympiques étaient issus du SNA lors des JO Pékin 2008. Actuellement, le club forme 110 athlètes, toutes catégories, entre l’aviron et le canoë-kayak.

Malgré ces prestations et cette grande performance, le club est abandonné, délaissé, livré à lui-même, comme l’indique son président, Abdeldjalil Gueroumi : «Nous réalisons chaque année de bons résultats, mais on n’a toujours aucun sponsor qui nous accompagne, seulement des contributions de la DJS.

Ceci, en plus du fait que notre local est vétuste.» M. Gueroumi ajoute que le matériel des sports nautiques coûte excessivement cher par rapport aux autres disciplines : «L’équipement est cher. Un skiff d’une seule place de qualité moyenne peut coûter jusqu’à 3200 dollars sans le dédouanement et les rames. On ne peut pas améliorer nos performances avec uniquement l’argent qui nous provient de la DJS. C’est impossible.»

Difficultés

Le SNA envisage de porter haut le drapeau national lors du Championnat mondial d’aviron et des prochains JO. Mais il souffre d’un problème majeur : l’argent, comme le regrettent les membres du staff technique. L’autre problème évoqué par un ancien rameur du club, actuellement arbitre international et membre de la Fédération algérienne d’aviron, Toufik Akloul, est  «le manque de formateurs, ce qui se répercute sur la qualité de la formation. Le SNA n’a pas les moyens de recruter des formateurs étrangers afin d’encadrer ses athlètes. Il est aussi dans l’incapacité d’envoyer les formateurs algériens se perfectionner en Occident.

Pour espérer avoir un jour un athlète de haut niveau, il nous faut absolument des spécialistes et de bons formateurs.» Toufik Akloul nous fait savoir que le SNA ne peut compter que sur les bénévoles et les amoureux de cette discipline pour espérer former de futurs rameurs à l’échelle internationale : «Si on veut préparer un futur champion olympique, nous devons payer son entraîneur ou formateur professionnel.

Personne ne peut travailler sans percevoir un salaire et des primes, d’où la nécessité de trouver, plus que jamais, un sponsor qui nous accompagne.» Le président du SNA, Abdeldjalil Gueroumi, se joint à l’arbitre international Toufik Akloul pour déclarer que si de grands groupes économiques ou industriels s’intéressaient au sport nautique, l’Algérie pourrait organiser des régates internationales. «Avec un littoral de plus de 1400 km et avec des régates, on ne pourrait que tirer des profits, surtout si on ouvre les portes aux yachting clubs», précise-t-il.

Nos deux interlocuteurs reviennent sur un autre point noir, à savoir la salle d’entraînement. L’aviron comme le kayak sont des sports qui se pratiquent généralement en mer, mais parfois si celle-ci est agitée, les athlètes doivent poursuivre leurs entraînements. «Quand la mer est agitée, on doit continuer à s’entraîner en salle. C’est pour cette raison que le club doit être doté d’une salle aux normes avec le matériel nécessaire pour la pratique de l’aviron», affirme le président.

Malgré tous ces obstacles, le Sport nautique d’Alger existe toujours grâce aux passionnés de cette discipline, et aussi aux amoureux de la mer et à la ville d’Alger, car le SNA fait désormais partie de l’histoire de la capitale. Il a vécu avant et après l’indépendance. Comme chaque association sportive, l’aspect festif et social est toujours présent surtout chez les jeunes rameurs. Le SNA vit depuis 150 ans et espère vivre encore longtemps pour que la jeunesse algéroise pratique encore et toujours l’aviron et le kayak. 

Sources ; http://www.elwatan.com/sports/sport-nautique-d-alger-deja-150-ans-d-existence-27-04-2018-367079_110.php

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